Le Quotidien des rues et avenues, des ruelles et frontières, n’est autre qu’un petit journal photographe de bord d’un déambulant à travers Port-au-Prince, cherchant à comprendre la vie de l’autre. Journal d’un bohémien fléchant la vie comme l’autre ne veut pas, il est une prise de vue hebdomadaire du quotidien du peuple noir et jamais souverain, Haïti. Comme parlant du mauvais temps, je n’ai pu me sacrifier dans les douleurs, les injustices, les victimes, les ronces qui se font des pas outranciers pour punir les gens des territoires que j’ose franchir, ce territoire intime et complexus des gens. Un tel territoire qui se prend des années à creuser les bons emplois du vivre et de la survie. Malgré que tout n’est que propagande et populiste, le refrain de ce pays qui martèle les os des marchands, des fous, des marginaux, des opprimées, des étudiants, les employés de la fonction publique, des prostitués, tous ceux-là se créent par un mauvais système. Je ne dénonce pas la cruauté et le réalisme imaginaire du système mais je tente de voir comment vivent les gens à l’intérieur de ceci quotidiennement. J’emprunte la caricature de mes mains et de mon acte photographique et textuel pour nuire en paix aux humains déréglés afin de chercher un peu de leur humanité.
J’écris-photographie pour nuire au silence des routes qui me gênent et des gens qui me donnent leur habitat, leur histoire, leur rire, leur manger pour saisir leur part d’amour que je les offre!

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