Des huttes marines pour se satisfaire!

24 décembre 2014

Des huttes marines pour se satisfaire!

Ce quotidien génère beaucoup d’argent à l’angle des rues superposées, ce qui donne aux proxénètes et aux corps si sensuels l’expérience de se sexualiser. À quelle fin se prostituer ? Pour le quotidien aux coins des rues, des avenues…
À une quinzaine de kilomètre de Port-au-Prince, tournant vers la route nationale 2 qui dirige les habitués au sud-est (Jacmel), au sud du pays (Cayes), et bien d’autres villes ; des huttes, des abris montés à même des sacs, des tôles en houilles, et campés sur des brancards en sillons ces humains partagent leur sexe en échange de l’argent. Ce rapport sexe et argent qui donne un dividende qui n’est autre que le plaisir. Me demandant si les deux jouissent-ils de leur aventure momentanée ?


Ce profit qui met les 2 gens à un consensus seulement dans une approche utilitariste, est-il le fait inscrit dans un cadre moral ? Que jouira ces gens et comment seraient leur quotidien si la morale était en jeu ? Combien d’entre eux qui pensent que leur corps se résume à un objet sexuel ? Je me pose la question : « Que jouissent-elles en se sexualisant ? ». Auront-elles un part de plaisir dans cette pratique purement utilitariste et résumant l’idéal du corps à une valeur marchande ? Une telle pratique condamnée par la morale kantienne et dans la bible. Contrairement à d’autres lieux dans les pays du sud, mon pays que voici (un texte poétique de la littérature haïtienne) ne tient pas à une pratique au coin des bordels, des cafés où se libèrent les pulsions sexuelles si nombreuses que des grains de cailloux se tiennent aussi par des homos, des bisexuels.
Seulement des filles partagent ses huttes pour se sexualiser afin de trouver leur quotidien contrairement dans d’autres pays. Elles sont filles d’hier, les prostituées d’aujourd’hui, les mères du lendemain. Et bien aussi des pères de demain sans ménage dans la famille. Au seuil d’une conception kantienne de la morale, nous verrons que cette pratique est contraire au principe de l’universalisation de celle-ci, au bien que la prostitution devient une limite à celle-là. Ces filles du sexe, elles sont les liens tissées au bord des pères et des enfants qu’elles possèdent afin de les nourrir. Certaines d’entre eux possèdent un toit familial dont elles jouent le double rôle dans le ménage et dans la vie de ce qu’elles ont.
Ces huttes qui consomment le sexe des deux genres, ceux-ci gardent la mémoire, le passage de bien des ouragans de duel, de tuerie, de vol, tous se combinent à ces lieux dont ces taudis, ces forts qui supportent les secousses au coin des éjaculations précoces ou éreintantes. Delà on entend le bruit, la brise des vagues, des huitres qui se concoctent la veine des proies, des dominos, des jeux de carte, de hasard, de la baignade des corps envoûtant par des sous-vêtements de velours attirant même l’animal marin qui se guette au mauvais pas, tous se font de très près.
Ce lieu des huttes du sexe est un lieu froid de la commune de Gressier (Zone se trouvant dans le département de l’ouest d’Haïti) dans cette localité de Lambi, cette localité où se gesticule plus d’un des faits sinistres. C’est un lieu arrogant dans des heures du jour mais serein le matin et des heures de la nuit ou seules les bayahondes (arbre tropical comportant des pics pointus) et la mer se font l’amour pour un paysage calme. Au bord des huées la senteur d’hommes et de femmes accentuent la mélancolie, la nostalgie de ce qui viennent pour se libérer. Ce lieu plein de mystère auquel se remonte des partages incessants de dialogues, des verres d’alcools, des bières d’alcôves, des musiques de Troubadour et populaire est une rue ou se cache des tohu-bohus de fleurs et arbres aquatiques encadrant les huttes. Ils abritent des souvenirs que des gens ont échangés pour se satisfaire.
Que chacun se satisfasse l’un l’autre au profit du quotidien ! Chacun d’eux gagnent leur quotidien en respectant l’un l’autre.

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